Assise: La PAIX pour une civilisation de l’Amour
L'événement d'Assise nous donne l'occasion d'aborder la précieuse question
de la Paix et surtout la manière dont l'Eglise s'est investie à travers des
siècles, à la promouvoir et à la bâtir. En ce moment plus que jamais marqué par
des actes terroristes de toute sorte, par un printemps arabe ensanglanté et un
brigandage international dans un contexte de crise économique généralisée, la
question de la PAIX, plusieurs fois évoquée par l’Eglise, n’est pas de trop. Mais
quelle a été son évolution au cours des trois grandes périodes de l'histoire de
l'Eglise ?
Avant tout propos, nous sommes conscient de l'indispensable apport qu'a été
le message fondamental et incontournable du plus grand bâtisseur de l'histoire
des hommes qu'est Jésus Christ. A la période
pastorale, les Pères de l’Eglise avaient obtenu un consensus de paix. « Au dernier jugement, disaient-ils, le critère de salut sera associé à
l’action caritative ». Ainsi, Basile, Chrysostome, Ambroise et Augustin étaient surtout préoccupés par
l’Economie du Salut plutôt que de l’Economie Politique. Etant donné que la
communion dans l'Eglise devrait se concrétiser par le partage, déjà à cette
époque, Saint Augustin, dans Cité de Dieu,
s’interrogeait sur les conditions de paix au sein même de Babylone, où les
chrétiens en route vers Jérusalem, étaient obligés de vivre.
La période scientifique et pastorale
correspond à la Scolastique parisienne avec Albert, Thomas, Bonaventure et Duns
Scot et à la Salamanque espagnole,
avec Vitoria et Suarez. Il a fallu attendre le XVe siècle pour voir le théologien
et précurseur de l’économie politique moderne, Antonin de Florence, se référer
à une conception de la personne fondée sur le Christ. Si les contributions de
la Scolastiques sont d’ordre métaphysique, juridique et sociologique, il est
clair que nous assistons déjà à un mouvement d’incarnation des valeurs chrétiennes dans une
réalité historique et culturelle, marquée par le radicalisme de
Machiavel et de Bodin.
A la période synthétique, marquée par les
messages des Papes, la contribution se
fait sentir plus au niveau des sciences humaines. C’est la périodes des grandes
encycliques à application sociale comme Rerum
novarum(1891). A la suite de Léon XIII
et sur la base du thomisme, les différents Papes proposent, au-delà du
libéralisme et du socialisme, contre le communisme et le capitalisme, une orientation
idéale à vocation eschatologique avec Centesimus annus et Caritas
in veritate.

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